Nous avons dÒu prendre l’univers en main mon frßere et moi car un matin un peu avant l’aube papa rendit l’Òame sans crier gare. Sa dÔepouille crispÔee dans une douleur dont il ne restait plus que l’Ôecorce, ses dÔecrets si subitement tombÔes en poussißere, tout Ưca gisait dans la chambre de l’Ôetage oßu papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frßere et moi, c’Ôetait notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. ßA peine pouvions-nous par nous-mÒemes hÔesiter, exister, avoir peur, souffrir.