Victime du patriarcat qui rÔegissait la sociÔetÔe tunisienne au sißecle dernier, Farida va toutefois rÔesister au rÒole qu’on lui assigne, en devenant un exemple de rÔesistance dans cette culture arabo-musulmane qui nie le pouvoir des femmes. ForcÔee par son pßere de se marier ßa un cousin dÔepravÔe, elle va petit ßa petit conquÔerir son indÔependance aprßes avoir mis au monde un garƯcon, Taoufiq, puis ÔelevÔe sa petite-fille, Leila, qu’elle veut forte et dÔeterminÔee. ßA travers son histoire, mais aussi celles de sa cousine Fatma et de sa belle-fille Jouda, on peut suivre cette lente affirmation des femmes, qui n’a pas ÔetÔe trßes souvent dÔepeinte, mais qui explique pourtant comment la domination des hommes a profondÔement ÔevoluÔe au cours des quatre-vingts dernißeres annÔees. Aprßes Du pain et du jasmin, qui nous transportait au coeur de la RÔevolution arabe, Monia Mazigh rend ici hommage ßa une gÔenÔeration entißere de femmes qui ont marquÔe l’histoire rÔecente de la sociÔetÔe tunisienne et qui nous forcent ßa revoir nos vieux clichÔes sur l’ignorance, l’oppression ou la soumission des femmes arabo-musulmanes.