Une enfance difficile, inquißete, pleine d'exaltations brusques et de douleurs ßa vif. Une enfance de petite Canadienne franƯcaise culturellement dÔemunie mais dÔesireuse, jusqu'ßa l'obsession, d'apprendre. Sans aucun livre ßa la maison et avec des biographies de saints ßa l'Ôecole, le dÔefi est de taille. Elle le relßevera pourtant, ce dÔefi. Elle Ôechappera ßa la loi du sexe et de son milieu. D'un cÒotÔe, le poker, la boisson forte, une tribu de femmes. De l'autre, un pßere qui a choisi - une fois pour toutes - les Anglais pour maÒitres. Au milieu, le bon parler franƯcais dispensÔe par des FranƯcaises venues de France. Sans compter les Irlandais, les Juifs, les communistes, le pÔeril jaune vus, par les missionnaires. Et, pour couronner le tout, la toute-puissance de l'ÔEglise catholique romaine, qui serine ßa longueur de journÔee, ßa longueur d'annÔee : Pensons ßa la mort, Seul le Christ est digne de votre bouche, Le dÔemon, c'est un peu tous les hommes, sauf les prÒetres, les frßeres enseignants et les riches industriels catholiques qui font travailler les pauvres, L'impudeur, Ưca commence par les pieds et Ưca monte. N'oubliez pas de mettre des bas . Ne parlons pas du french-kiss, ni du rouge ßa lßevres fabriquÔe ßa partir de graisse de nßegres. Seigneur ! Quelle vitalitÔe… Du bagout, de la gouaille et de l'humour, la Bombardier n'en manque pas. Elle ne laisse pas indiffÔerent.