En fÔevrier, les SaguenÔeens installent temporairement de petites cabanes sur la glace pour pratiquer la pÒeche dans les eaux du fjord. Ce dÔecor a marquÔe l’enfance de deux frßeres, Simon et Robert, comme l’emblßeme d’un destin que chacun assumera ßa sa manißere : habiter le Nord, Òetre habitÔe par lui. Depuis Chicoutimi, Robert Ôecrit ßa son frßere des lettres rongÔees par le silence, mais accompagnÔees de livres qui parlent et qui partent ßa sa place. Dans son motel californien, Simon reƯcoit ces bribes d’une nordicitÔe qu’il emporte avec lui au fil de son errance amÔericaine. Il devra, malgrÔe lui, refaire ce voyage vers le Nord et vers le silence. La pÒeche blanche fait entendre la voix concise et feutrÔee d’une romancißere dont l’℗uvre donne une place centrale ßa l’imaginaire du Nord, ßa l’errance et ßa la solitude.